3800 - ISÈRE

C’est pour cela que, au moment de définir ce qui pourrait être le fil conducteur de la vie d’Hubert, je pense être à même d’affirmer « servir la France et contribuer au Bien public. »
Hubert a eu trois vies : une carrière militaire courte mais brillante, une carrière professionnelle prestigieuse, une retraite entièrement consacrée au Bien public.
Servir la France.
A 18 ans, alors qu’il vit à Tunis, le débarquement américain au Maroc et en Algérie suscite un immense espoir chez les français vivant en Afrique du Nord, libérer la France ! Il signe alors un engagement pour la durée de la guerre qui le conduira à l’école militaire de Cherchell et à une affectation à la 2ème D.B du Général de LATTRE comme chef de char de Tank destroyer.
Commence alors la magnifique chevauchée qui le conduira jusqu’à Berchtesgaden, en passant par les Ardennes et l’Alsace. Son courage, son sens tactique et son allant lui valent deux citations à l’ordre de la Division.

La guerre n’est pas terminée, elle fait encore rage au Japon. IL se porte volontaire pour aller combattre les Japonais.
Mais le Japon capitule après les deux frappes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki, sa destination change, il partira en Cochinchine. Là encore, il fait preuve de ses qualités de chef et de son courage. Il y restera 31 mois, il sera cité deux fois à l’ordre de la Division et sera blessé.
Le 27 décembre 1951, il a 27 ans, il est nommé Chevalier de la légion d’honneur à titre exceptionnel.
Servir la France.
Entre temps, en 1949, il commence une deuxième carrière dans la société Schell qui le conduira aux plus hautes responsabilités. Comme il me l’a confié quelquefois, il n’a jamais oublié de veiller à protéger l’intérêt de la France quand cela était nécessaire et possible. En reconnaissance de son action, en 1971, il est promu officier de la Légion d’honneur.
Servir au bien public.
D’autres que moi sont ici les plus aptes à savoir comment, dans tous les domaines de la vie d’une commune, il a pu, dès sa retraite professionnelle, se consacrer à la plupart des domaines qui contribuent à la vie d’une commune.
Enfin, le 1er novembre 2019, nous avons eu la joie de lui voir remettre des mains du général d’armée PARAYRE, la cravate de commandeur de la Légion d’honneur.
Le 16 mars 1982, devant ce drapeau, le colonel TANANT lui remettait son insigne de membre titulaire de notre association.
Aujourd’hui, devant ce même drapeau, mon cher Hubert, Adieu.